La vie, ici (savourer)
J’avais commencé à faire un long billet en écho à celui d’hier, mais finalement, les images suffiront…
*Edit: E-feé, tu as raison, je le poste finalement, ce billet. C’est un peu brouillon, mais bon…
Comme beaucoup, mon esprit est tourné vers le Japon, entre angoisse et des/espoir.
Hier soir, je confiais à mon amie Sof’, ma difficulté à répondre aux questions du Pirate sur l’absurdité de tout ça. Comment répondre honnêtement à un enfant de 9 ans, sans lui faire perdre toutes ses illusions, sa confiance dans l’humanité; pas évident de trouver les mots justes. Quel est ce monde que nous allons laisser aux générations futures?
Quelques part, nous sommes tous responsables de ce chaos, nous sommes de gros consommateurs d’énergies, ne le nions pas. Je n’ai pas de solutions toutes faites, et je ne suis pas de celles qui savent trouver les mots pour faire avancer les choses. J’aimerai juste croire que nous pouvons encore être acteurs de l’avenir, que la situation peut encore se retourner. J’aimerai vraiment le croire, mais j’ai des doutes… J’ai des doutes sur le bon-vouloir de certains à prendre les décisions qui s’imposent. J’ai des doutes sur ceux qui nous gouvernent, sur nos politiques, quels qu’ils soient. J’aimerai être dans 6 mois, un an, et pouvoir me dire “c’est bien, tout le monde a pris conscience du problème, nous sommes dans la bonne direction”…
Il y a quelques années, j’ai été envoyée en reportage pour couvrir la marée noire de l’Erika. C’était à pleurer. Quelques mois plus tard, ce fût l’Ukraine, les environs de la “zone interdite”, Kiev, le rv avec un des derniers “liquidateurs” et sa famille (et son cortège de pathologies dignes du petit musée des horreurs), la tournée des services de pédiatrie, d’oncologie… Glauque, très glauque.
De ces 2 évènements, je sais que l’homme n’a tiré aucune leçon, ou si peu… Il n’y a qu’à regarder les journaux de ces dernières années.
A force, j’avais fini par me “blinder”. Aujourd’hui, le blindage s’étiole. Parce que j’ai la chance (presque indécente, au regard de certaines histoires) d’avoir mes enfants auprès de moi. Parce que là, tout de suite, ils jouent dehors, sans risque pour leur santé, insouciants. Parce que notre famille a la chance d’avoir un toit, la sécurité. Parce notre vie continue, malgré la boule au ventre…